pourquoi ? Comment ?

Les ruptures : aux origines de l’improbable

La physicienne Elisabeth Bouchaud, le psychiatre Serge Hefez,  et le cosmologiste Marc Lachaise-Rey rompent avec notre idée de la rupture

Le dimanche 18 septembre 2016 au théâtre de la Reine Blanche, les LabOrigins s’interrogaient sur le rôle des ruptures dans l’organisation du monde :

 

De l’infiniment petit à l’infiniment grand, en passant par la matière solide, molle ou vivante, les ruptures sont déterminantes. La symétrie se brise et c’est tout un univers qui se re-construit ! Et qu’en est-il de notre monde intérieur lorsqu’un lien avec celui ou celle que l’on aime se brise à tout jamais ?

Toute rupture entraîne des phénomènes difficilement prévisibles.  Si les dinosaures qui dominaient le monde des vivants il y a 65 millions d’années n’avaient pas disparu, jamais les petits mammifères qui ont survécu n’auraient pu se développer pour donner naissance à une multitude d’autres espèces de mammifères. C’est donc grâce à cette « rupture » au sein de la biosphère que les hommes, par le jeu d’une longue évolution ont fini à leur tour par dominer le monde. Ainsi chaque rupture est à l’origine de « quelque chose d’autre ».

 

Les participants, chercheurs et artistes :

Elisabeth Bouchaud est directrice de recherche à l’ESPCI Paris.
Physicienne de formation, spécialisée dans l’étude de la mécanique de la rupture, elle s’intéresse aux aspects physiques des fractures de matériaux hétérogènes. Elle est également auteure de théâtre, comédienne, et dirige depuis avril 2014 le Théâtre de la Reine Blanche à Paris, scène des Arts et des Sciences.

Serge Hefez est psychiatre des hôpitaux. Il exerce comme psychanalyste et thérapeute familial. Responsable de l’Unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital de la Pitié Salpétrière à Paris, il est également chef de service d’ESPAS, institution consacrée entre autres aux personnes en questionnement vis-à-vis de leur sexualité. Il est l’auteur de nombreux essais sur les relations conjugales et familiales dont « La Danse du couple », « Quand la famille s’emmêle » et « Scènes de la vie conjugales », ainsi que sur les questions de genre : « Dans le Cœur des hommes », « Le Nouvel ordre sexuel ». Il a publié en 2016 « La Fabrique de la famille ».

Marc Lachièze-Rey est cosmologiste. Docteur en sciences et ancien élève de l’École Normale Supérieure (rue d’Ulm), il est aujourd’hui Directeur de Recherches au CNRS. Ses recherches portent sur la Cosmologie (problèmes de la masse cachée et de l’énergie noire), la Physique théorique et la gravitation, la nature du temps et de l’espace. Marc Lachièze-Rey fait partie depuis le début du comité de soutien des LabOrigins.

Quentin Le Guennan, alias Patamo, travaille la pâte à modeler depuis sa plus tendre enfance. Adulte, il en a fait son métier et s’est notamment illustré dans les pages de National Geographic ou Science et Vie Junior. A la télévision il a été diffusé pour clôturer le journal télévisé 19/20 de FRANCE 3 et a remporté le très disputé concours Michel Gondry sur les films suédés. C’est fort de cette expérience qu’il travaille désormais auprès de nombreuses collectivités pour transmettre son expérience créative.

Joëlle Koundé est musicienne, chanteuse, bassiste influencée par le Jazz, la Soul, le Groove, le Funk. Avec ses différentes formations en chant, piano, harmonie (CIM, American school of modern music, école Atla) de danse (Paris Centre Clichy) et de comédienne (Cours Simon), elle prête sa voix à de multiples projets musicaux nationaux ou internationaux, Mory Kante, Manu Dibango, Céline Dion, Mariah Carey et bien d’autres. Elle a créé le Djokoundé Trio qui revisite les grands standards groovy de la musique black américaine.

Olivier Defaÿs est saxophoniste et compositeur. Après des étude de jazz,  il poursuit  depuis la fin des années 80 une carrière de saxophoniste dans  la variété (Blues Trottoir ,Sansevérino), les musiques caribéennes (Mambomania; Mizikopéi) et bien sûr, le jazz  – en grandes formations (Laurent Mignard Duke Orchestra) en moyennes formations (Aurore Voilqué Septet) ou avec son quartet « Men In Bop ». En tant que compositeur, il a travaillé pour le théâtre, le cinéma  et la télévision.