pourquoi ? Comment ?

Aux origines de la conscience écologique

Les chercheurs scientifiques spécialistes des fonds marins : Françoise Gaill, Robert Bunet docteur en biologie moléculaire, Nardo Vicente responsable scientifique de l’institut océanographique Paul Ricard, et le philosophe Pierre Caye nous font plonger à la source de notre conscience écologique…

Françoise Gaill, Robert Bunet docteur en biologie moléculaire, Nardo Vicente responsable scientifique de l’institut océanographique Paul Ricard, Pierre Caye philosophe,

Le 9 Juillet 2016, sur l’île des Embiez (Var) les LabOrigins ont contribué à fêter les 50 ans de l’Institut océanographique créé par Paul Ricard et présidé par sa petite-fille, Patricia Ricard.

Tout a commencé dans les années 60. Dans les années 60, nous étions à l’heure où l’Occident faisait ses premiers pas sur la Lune, découvrait sa propre planète vue de l’espace, et s’enthousiasmait du paradis que nous promettait l’ère industrielle en pleine explosion. Dans les années 60 nous étions à l’heure où le mouvement hippie se répandait à travers le monde ensemençant sur son passage des rêves de paix et d’amour, de liberté et de respect de la nature. Pendant ces années 60 où tous les espoirs étaient encore permis, dans un sens comme dans un autre, il y avait quelques marginaux, qui n’étaient aveuglés ni par les développements industriels les plus époustouflants, ni par les rêves hippies les plus utopiques et qui s’émerveillaient comme des enfants en découvrant pour la première fois, les faunes et les flores méditerranéennes. Mais, très vite, ces marginaux se sont aperçu que cette nature qui avait tout inventé, même la beauté, pour assurer sa propre survie, était dramatiquement mise en danger par toutes les pollutions liées aux activités humaines.

Parmi ces pionniers il y avait Paul Ricard que nous fêtons sur son île, l’île des Embiez où il planta la graine d’une fleur qui ne cessera jamais plus de grandir et que nous appelons « la conscience écologique.

Images Chloé Champion, Chant et flûte Maia Barouh,  Clavier Cédric Perras, Percussions Silvano Michelino, Simon Oriot ingénieur du son

 

Le plancton aux origines de la vie

Dans le cadre de la COP21, la Fondation VEOLIA, la Fondation Prince Albert II de Monaco et TARA Expéditions ont demandé à Marie-Odile Monchicourt d’organiser un LabOrigins à l’occasion du retour de la Goélette TARA et des récentes découvertes autour des protistes et de l’origine de la vie. Depuis septembre 2009, Tara s’est lancée dans un tour du monde de trois ans, financé sur fonds privés. Le projet scientifique, soutenu par le CNRS, consiste à récolter dans toutes les provinces océaniques ce plancton mystérieux pour en étudier les génomes.
Ce très beau labOrigins Véolia/TARA a réunis les scientifiques Gilles Bœuf, biologiste français, spécialiste des recherches au sein de l’unité « Biologie intégrative des organismes marins » et Colomban de Vargas, océanographe franco-suisse qui a participé à la mission Tara, à travers les océans du globe.
Pendant leurs interventions, les artistes : Maïa Barouh chanteuse et flutiste, Léo Komazawa à la percussion, Cédric Perras au clavier et Vixious Pataglitch vidéo Jockey nous ont tous immergé dans une atmosphère propice à la libération de notre propre voyage initiatique au fond des océans.